> Cancer de la prostate
Auteur(s) :
Auteurs Beer TM, Armstrong AJ, Rathkopf DE, Loriot Y, Sternberg CN, Higano CS, Iversen P, Bhattacharya S, Carles J, Chowdhury S, Davis ID, de Bono JS, Evans CP, Fizazi K, Joshua AM, Kim CS, Kimura G, Mainwaring P, Mansbach H, Miller K, Noonberg SB, Perabo F, Phung D, Saad F, Scher HI, Taplin ME, Venner PM, Tombal B; PREVAIL Investigators.
 

Traitement par enzalutamide du cancer de la prostate naïf de chimiothérapie

Références N Engl J Med. 2014 Jul 31;371(5):424-33

Introduction sur le sujet

La prise en charge du cancer de la prostate métastatique bénéficie actuellement d’avancées notables. De nombreuses nouvelles molécules sont disponibles, permettant d’allonger significativement la durée de vie des patients et leur qualité de vie. Parmi elles, de nouvelles molécules d’hormonothérapie ciblant la voie du récepteur aux androgènes, l’acétate d’abiratérone et l’enzalutamide, souvent très bien tolérées, ont démontré leur bénéfice, d’abord chez les patients ayant déjà reçu une chimiothérapie. L’acétate d’abiratérone avait également démontré récemment son efficacité en pré-chimiothérapie, ici c’est au tour de l’enzalutamide d’être testé dans cette situation, contre placebo. Nous avons participé activement à cette étude internationale (17 patients de notre service y ont été inclus).

Résultats

La première analyse intermédiaire de l’étude a montré un bénéfice de l’enzalutamide significatif en survie sans progression et en survie globale. Le traitement permettait également de retarder la nécessité d’instituer une chimiothérapie. La tolérance était globalement bonne, en dehors d’une fréquente fatigue et de possibles déséquilibres de la pression artérielle.

Conclusions

L’enzalutamide a fait la preuve de son bénéfice dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration naïf de chimiothérapie dans cette grande étude de phase III. Il devrait donc être rapidement disponible dans cette indication, constituant une alternative à l’acétate d’abiratérone. Comme d’habitude, la tolérance effective du médicament hors d’un contexte d’essai clinique sera à surveiller attentivement. Le développement de cette molécule se poursuit maintenant à des stades plus précoces de la maladie : rechute biologique isolée hormonorésistante (étude PROSPER, à laquelle participe également le service), cancer métastatique hormonosensible, cancer localisé à haut risque.


 

Lien vers l'article : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24881730
 

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