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Généralités

L’endomètre est la muqueuse de l’utérus. L’utérus est un muscle creux dont la partie haute et large constitue le corps de l’utérus et la partie basse et étroite, le col de l’utérus. Sa fonction est sous le contrôle hormonal de la production ovarienne (œstrogènes et progestérone).
Le corps de l’utérus est composé de trois couches :
• La séreuse utérine (couche séreuse externe) ;
• Le myomètre (couche musculeuse) ;
• L’endomètre (couche muqueuse interne) constitué d’une première couche de cellules qui forment l’épithélium et d’un tissu conjonctif qui contient des glandes utérines.
La majorité des cancers du corps de l’utérus se développe à partir des cellules constituant l’épithélium de l’endomètre : ce sont les adénocarcinomes. Il existe des formes plus rares : sarcomes et léiomyosarcomes.
Ce cancer touche généralement les femmes après la ménopause, l’âge moyen des patientes au moment du diagnostic étant de 68 ans. Il se situe en fréquence au 4e rang des cancers chez la femme en France.

Facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque du cancer de l’endomètre sont :
• Surpoids et obésité ;
• Diabète ;
• Traitement par tamoxifène (principalement lors d’un traitement hormonal du cancer du sein) ;
• Plus rarement, maladie génétique (syndrome de Lynch).

Symptômes

Bien que non spécifiques, les principales manifestations cliniques du cancer de l’endomètre sont :
• Métrorragies et/ou ménorragies ;
• Leucorrhées ;
• Signes infectieux endométriaux (douleurs pelviennes, fièvre) ou infections urinaires.

Diagnostic, bilan d’extension et suivi après traitement

Le diagnostic repose sur l’échographie pelvienne qui en cas d’hypertrophie de l’endomètre sera complétée par une biopsie (faite à l’aveugle ou lors d’une hystéroscopie) qui permettra de confirmer le diagnostic et de préciser le type de tumeur.
Le bilan d’extension comporte classiquement une IRM pelvienne et/ou un scanner abdominal, et un scanner thoracique.
Le suivi après traitement initial repose un examen clinique et gynécologique à un rythme de tous les 4 à 6 mois au cours des premières années, puis une fois par an. En cas d’anomalie, une imagerie thoraco-abdomino-pelvienne sera prescrite.

Les traitements

Les traitements locaux

La chirurgie

La chirurgie est le traitement principal des cancers de l’endomètre. Elle consiste en une hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale (ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes de Fallope). En fonction de l’extension, elle peut être complétée, dans le même temps ou ultérieurement, par un curage ganglionnaire, une ablation du tiers supérieur du vagin et une omentectomie (ablation de l’épiploon, membrane graisseuse tapissant les organes de l’abdomen).

La radiothérapie

La radiothérapie est le plus souvent utilisée pour compléter la chirurgie dans les formes localement étendues. Elle repose sur :
• La radiothérapie externe dirigée à travers la peau sur la zone à traiter ;
• La curiethérapie vaginale qui utilise une source radioactive placée à l’intérieur du corps, au contact des tissus à traiter.
Les principaux effets secondaires sont : troubles digestifs, troubles urinaires, troubles cutanés, fatigue.

Les traitements médicamenteux

Dans les cancers endométriaux, les traitements médicamenteux sont indiqués en post-opératoire en cas de risque de rechute élevé ainsi que dans les formes localement avancées ou métastatiques.

La chimiothérapie

Le protocole le plus utilisé dans le cancer de l’endomètre est :
• Carboplatine-paclitaxel ;

L’hormonothérapie

L’hormonothérapie peut-être indiquée dans les cancers de l’endomètre métastatiques présentant une forte expression de récepteurs hormonaux. Elle peut également être proposée lorsque la chimiothérapie n’est pas réalisable ou en cas de maladie lentement évolutive.

Les effets secondaires

La chimiothérapie : risque infectieux, nausées-vomissements, alopécie, neuropathie périphérique.
Les soins de support sont essentiels pour une prise en charge adaptée de ces potentiels effets secondaires, permettant une meilleure tolérance des traitements.